Les tiques chez les chiens - Comment bien protéger votre chien

C’est généralement au printemps, lorsque le temps s’adoucit, que de nombreux propriétaires de chiens pensent à nouveau à la prophylaxie contre les tiques. L’idée selon laquelle la « saison des tiques » débute au printemps, est une idée fausse très répandue. En effet, en raison du changement climatique et de l’apparition de différentes nouvelles espèces de tiques, le risque de piqûre de tique, ou plus familièrement de morsure de tique, existe presque toute l’année. Sur le plan saisonnier, il est vrai que ces parasites sont plus actifs au printemps, en été et en automne qu’en hiver. En conséquence, il est désormais recommandé de protéger son compagnon à quatre pattes de février à novembre à l’aide de moyens appropriés afin d’éviter la transmission de maladies.

La maladie de Lyme peut être transmise indifféremment à l’Homme et au chien. C’est la maladie la plus courante transmise à l’Homme par les tiques dans nos régions. Cependant, toutes les tiques ne sont pas porteuses de bactéries transmettant la maladie de Lyme et ne représentent donc pas un risque d’infection. En cas de piqûre, une tique infectée transmet les borrélies à l’hôte par sa salive, 16 à 24 heures après la piqûre. Chez l’Homme, on observe souvent un disque rouge autour de la piqûre, mais cette rougeur est absente chez le chien, ce qui rend la détection encore plus difficile. Des symptômes non spécifiques qui apparaissent des semaines, voire des mois après la piqûre de tique sont :

• fatique, apathie
• manque d'appétit
• fièvre
• gonflement des ganglions lymphatiques
• articulations douloureuses et gonflées

À long terme, la maladie de Lyme peut entraîner une inflammation chronique des articulations chez le chien et, par conséquent, une boiterie variable.

Plus rare, mais tout aussi dangereuse, est l’encéphalite à tiques ou la méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE). Heureusement, le nombre de tiques porteuses de l’agent pathogène est nettement inférieur. Cette maladie virale est également transmise par la salive des tiques. Cependant, la transmission est immédiate. C’est pourquoi le fait de retirer rapidement les tiques ne suffit pas à protéger le chien contre la MEVE. Il faut savoir que les chiens sont moins susceptibles de contracter la MEVE que les humains, car ils produisent souvent des anticorps contre ce virus. Si une infection avec une évolution aiguë de la maladie se produit malgré tout, elle se manifeste généralement par les symptômes suivants :

• fièvre supérieure à 40 °C  
• paralysie des membres
  
• marche chancelante
  
• augmentation de la douleur (en particulier au niveau de la nuque et de la tête)
  
• changements de comportement (agressivité et apathie)
  
• convulsions 
  

Un diagnostic clair de la MEVE nécessite des examens compliqués de la part du vétérinaire, car une simple analyse de sang pour détecter les anticorps n’est pas un indice suffisant. La thérapie est également très coûteuse et n’aboutit malheureusement que dans de rares cas à une guérison. Une prophylaxie adéquate est donc extrêmement importante pour protéger le chien de la maladie.

• fièvre
• faiblesse, abattement et apathie
• gonflement des ganglions lymphatiques
• petits saignements de la peau ou des muqueuses, p. ex. dans le nez et la bouche
• vomissements (parfois)
• problèmes respiratoires
• conjonctive rouge

Les préparations spot-on sont appliquées à intervalles réguliers sur la peau du chien. Une fois que le produit a pénétré dans la peau, les agents chimiques qu’il contient sont censés empêcher la tique d’infester le chien ou la faire mourir dès qu’elle pique. Si des chats vivent dans le même foyer, il faut en tenir compte lors du choix de la préparation appropriée ! En effet, certaines préparations chimiques peuvent être mortelles pour les chats, car il leur manque une enzyme pour dégrader les substances actives. Pour cette raison, il est toujours recommandé de consulter un vétérinaire. Dans les 24 heures suivant l’application, ne caressez pas votre chien ou alors, lavez-vous soigneusement les mains après.

Les colliers anti-tiques spéciaux pour chiens protègent selon un principe similaire. Ils libèrent leurs substances chimiques actives pendant environ 2 à 8 mois, selon le fabricant.

Il existe également des comprimés qui peuvent être administrés au chien et qui offrent ainsi une protection chimique contre les tiques.

Cependant, toutes ces préparations ne font qu’empêcher la transmission de maladies, car la tique meurt dès qu’elle pique. Elles n’empêchent effectivement pas l’infestation par les tiques, qui sont donc également transportées dans la maison et peuvent y piquer les humains. Il faut également savoir que l’utilisation de ces préparations expose l’organisme de l’animal à des produits chimiques, ce qui peut également entraîner des effets secondaires et des séquelles.

Il est souvent recommandé d’utiliser des produits naturels pour la prophylaxie des tiques, qui sont également censés être mieux tolérés par notre cher quadrupède. L’efficacité de ces remèdes naturels varie toutefois d’un animal à l’autre. Dans le cas des préparations naturelles, une prise régulière est très importante pour qu’elles puissent avoir un quelconque effet. Les remèdes naturels connus sont :

• Les huiles de coco et de nigelle
• Les préparations à base de levure de bière et de vitamines B (prise quotidienne souvent nécessaire)
  
• Les gouttes végétales (application quotidienne)
  

Des colliers tels que les colliers en ambre ou avec des plaques faites de certains matériaux sont souvent promus comme repousse tiques. Toutefois, l’efficacité de tels accessoires est controversée.

Mais vous devez également contrôler la composition des friandises contre les tiques si vous tenez à ce qu’elles ne contiennent que des ingrédients naturels et non agressifs pour votre chien. Les substances actives végétales comme l’huile de coco, l’huile de nigelle mais aussi le ciste sont des alternatives naturelles aux additifs chimiques.

Préparations chimiques

Remèdes naturels

Quelle que soit la préparation ou le produit que vous choisissez, l’examen régulier du chien à la recherche de tiques est un complément important aux mesures de protection. Comme nous savons maintenant que de nombreux virus ou bactéries ne sont transmis qu’au bout de plusieurs heures, le retrait précoce de la tique peut constituer une protection efficace. Commencez l’inspection du pelage par la tête de votre compagnon à quatre pattes et progressez soigneusement le long de son corps jusqu’à sa queue. N’oubliez pas d’inspecter également son ventre. L’avantage de cet examen est que vous pouvez détecter les tiques non fixées et les retirer sans effort. Retirer les tiques qui sont déjà fixées sur le chien demande un peu de doigté et surtout les bons outils.

Étant donné qu’une simple piqûre de tique non infectée ne présente pas de risques particuliers pour la santé, il est recommandé de visiter les régions à risque accru sans son animal à quatre pattes, voire de les éviter complètement. Cela permet surtout d’éviter une infection par les agents pathogènes de l’ehrlichiose, car ceux-ci sont encore peu répandus en France.

Actuellement, il n’existe pratiquement pas de vaccin. Il n’est possible de faire vacciner les chiens que contre certains types de la maladie de Lyme. Toutefois, cette vaccination ne couvre malheureusement pas toutes les variantes de la maladie. Il n’existe pas de protection vaccinale pour les chiens contre la MEVE et l’ehrlichiose. Vous pouvez discuter avec votre vétérinaire de confiance de l’opportunité de vacciner votre chien.